Tbourida à Taza : carnet de route d’un photographe de Casablanca

Je vis à Casablanca, je suis photographe de mode, de portrait et de lifestyle, et j’aime quand la photo m’emmène hors du studio. Ces derniers jours, c’est la route de Taza qui m’a appelé.

J’ai quitté Casablanca tôt le matin, direction l’est. Petit stop à Meknès, une pause à Fès, puis encore quelques kilomètres jusqu’à Taza. En tout, environ quatre heures de route pour traverser le centre du Maroc et rejoindre cette ville historique coincée entre le Rif et le Moyen Atlas, dans ce passage qu’on appelle le « couloir de Taza ».Wikipédia+1

Taza, on l’oublie parfois dans les grands circuits touristiques, alors qu’elle fait partie des villes anciennes du royaume, avec une médina fortifiée, une histoire militaire et commerciale importante, et surtout un patrimoine immatériel très riche.britannica.com+1 Aujourd’hui, la région Fès–Meknès essaie justement de remettre cette richesse au centre, avec le travail du Conseil Régional du Tourisme qui mise sur la culture et la nature comme leviers de développement.visitfesmeknes.ma+2جهة فاس مكناس+2

Il y a trois semaines, j’étais déjà à Taza avec le CRT pour un programme de découverte de la région. Cette semaine, je suis revenu pour quelque chose de plus précis : photographier une Tbourida organisée dans le cadre du festival L’Hayti – Mémoire et Arts Vivants. Ce nouveau festival veut à la fois préserver l’art chanté de l’Hayti, soutenir les troupes locales et faire de Taza un pôle culturel national, avec des concerts, expositions, défilés, tables rondes… et bien sûr la Tbourida.جريدة نشرة الالكترونية+2Libération+2

La Tbourida, inscrite depuis 2021 au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, est une performance équestre qui rejoue les anciennes parades militaires arabo-amazighes : des troupes de 15 à 25 cavaliers lancent leurs chevaux à pleine vitesse avant de tirer une seule décharge simultanée vers le ciel.BEWILDERED IN MOROCCO+3ich.unesco.org+3ich.unesco.org+3 C’est spectaculaire, mais c’est aussi un rituel, avec tout un ensemble de gestes, de prières, de codes visuels qui fascinent forcément un photographe.

Ce qui m’a touché à Taza, c’est l’échelle humaine de la fantasia. Le champ de Tbourida était installé dans une vallée, un peu à l’écart de la ville, entouré de collines et de petites maisons colorées. On sentait que c’était une fête de quartier autant qu’un événement officiel : des familles entières montaient sur la butte pour regarder, les enfants couraient partout, les vendeurs de snacks se frayaient un chemin entre les chaises en plastique.

Photographiquement, la lumière de fin de journée faisait presque tout le travail. Le soleil descendait derrière les montagnes, la poussière soulevée par les chevaux créait un voile doré, et les flammes des fusils devenaient des éclats orange dans le ciel pastel. C’est exactement ce que j’aime en tant que photographe lifestyle au Maroc : ce mélange de quotidien, de chaos maîtrisé et de moments presque cinématographiques.

Ma photo préférée de cette journée n’est pas forcément la plus spectaculaire. Ce n’est pas celle où les cavaliers tirent tous en même temps, mais une image plus intime : deux femmes, serrées l’une contre l’autre, regardent la scène à travers les tentures vertes et rouges de la tribune officielle. On aperçoit au loin un cavalier qui se détache dans l’ouverture du tissu, comme un petit écran dans l’image.

Ce voile de couleur n’est pas qu’un décor : c’est celui de la tribune où étaient installés les invités d’honneur, dont l’ambassadrice du Sénégal. Le Sénégal est justement le pays invité de la première édition du festival, qui met en dialogue Taza, les provinces du Sud et ce grand pays de culture.Facebook+3Telquel.ma+3Instagram+3 J’aimais bien cette idée de regards croisés : deux femmes de Taza, enveloppées dans les couleurs du Maroc, observant une Tbourida qui, ce jour-là, résonnait aussi avec les rythmes sénégalais joués plus tôt sur scène.

Il y a une chose que je répète souvent à mes clients à Casablanca quand je fais des portraits ou des shootings de mode : une bonne photo, ce n’est pas seulement une belle lumière ou un beau décor, c’est un point de vue. À Taza, mon travail de photographe de mode et de portrait s’est déplacé vers le documentaire, mais la logique est la même : chercher l’endroit où se joue la relation entre les gens, le paysage et l’histoire.

Dans les séries que je prépare pour mon site, je veux montrer cette continuité : je suis photographe à Casablanca, oui, mais mon terrain de jeu, c’est tout le Maroc. Je photographie des collections de mode dans des riads, des portraits dans les rues de Casa, des scènes de vie dans les cafés, et parfois, comme ici, une Tbourida familiale dans une petite vallée près de Taza, au coucher du soleil.

Si vous cherchez un photographe basé à Casablanca pour un projet de mode, de portrait ou de lifestyle – que ce soit à Casablanca, Taza, Fès, Meknès ou ailleurs au Maroc – c’est exactement ce que je fais. Et ce type de roadtrip, d’immersion et de regard photographique, je peux le mettre au service de votre marque, de votre histoire ou de votre territoire.

Pour aller plus loin

Voici quelques liens si vous voulez découvrir le contexte de ce voyage et de cette Tbourida :

Ma couverture et éditorial beauté pour L’Officiel Maroc

J’ai eu le plaisir de signer la couverture et l’éditorial principal du numéro spécial Beauté et Bien-être de L’Officiel Maroc. Pour ce projet, nous avons photographié Via Lemann, mannequin ouzbèke au charisme rare, dans un décor sublime à Marrakech. L’idée était de créer une série d’images à la fois douces, élégantes et puissantes, en lien avec la lumière, les matières et l’énergie du lieu.

Ce shooting est aussi un hommage au talent des créateurs marocains : j’ai travaillé avec des pièces signées Said Mahrouf, Mina Binebine, Frédérique Birkemeyer ou encore Sacha by Salima Chaieb, qui ont apporté une profondeur poétique aux images. L’atmosphère était fluide, inspirée, portée par une envie de capturer une beauté intérieure autant qu’extérieure.

Travailler en tant que photographe de mode au Maroc

Ce type de projet résume bien ce que j’aime dans mon métier : créer des images qui racontent une histoire, collaborer avec des talents locaux et faire rayonner une esthétique forte, à la croisée du portrait, de la mode et du lifestyle.
Je suis basé entre Casablanca, Rabat et Marrakech, et je propose des shootings sur-mesure pour des magazines, marques, designers ou personnalités, en studio ou en extérieur.

Je m’occupe aussi bien de la direction artistique que de la production, avec une attention particulière portée à la narration visuelle, à la lumière naturelle et à la cohérence globale du projet.

Si vous cherchez un photographe au Maroc

Que ce soit pour un éditorial, une campagne, un portrait, du contenu pour les réseaux sociaux, ou un projet plus expérimental, je suis toujours partant pour explorer de nouvelles idées.
J’aime créer des images sincères, modernes, ancrées dans le réel, mais ouvertes sur autre chose.

Photographe : Christian Mamoun
Réalisation / Stylisme : Widad Anoua
Texte : Zineb Ibnouzahir
Post-production : Abdel Kabdani
Mannequin / Cover girl : Via Lemann
Créateurs présentés : Said Mahrouf, Mina Binebine, Frédérique Birkemeyer, SACHA by Salima Chaieb
Lieu de prise de vue : The Levantine Marrakech

article Telquel

Le photographe et artiste Christian Mamoun dévoile, quant à lui, dans sa série intimiste et onirique What could have been, des images réelles ou générées par IA, brouillant volontairement les pistes. Imprimées sur des feuilles de bloc-notes à travers un procédé ancien, elles sont imbibées de café, dont le marc est utilisé dans les pratiques de divination. “À l’heure où les algorithmes prennent le pas sur les relations humaines, cette série pose une question : ces images sont-elles la preuve que ce que l’on voit a existé, ou la simple imagination de ce qui aurait pu arriver ?”, nous explique-t-il.
— Quote Sourhttps://telquel.ma/2023/12/12/a-casablanca-lia-fait-son-entree-dans-le-monde-de-lart_1845627ce

la première exposition entièrement dédiée à l’intelligence artificielle au Maroc

Heureux d’avoir fait partie de la première exposition entièrement dédiée à l’intelligence artificielle au Maroc organisée par @ofotocasablanca à @americanartscenter

C’est encore en cours jusqu’au 31 décembre et il y a des chouettes artistes à découvrir notamment @walid_bendra @idriesk @obvious_art @louisetepoele

Merci à Hamid Lakhdar et @mehdisefrioui_ pour leur belle curation et Kenza pour la scénographie

tu viens voir l’expo ?

vernissage "un air d'été"

"C'est avec une grande joie que je partage mon expérience d'avoir participé à l'exposition de groupe "Un air d'été" à la galerie @ablaababougalerie à #RabatMaroc !"

Je suis ravi d'avoir participé et d'avoir présenté une expérimentation d'images générées par l'intelligence artificielle (#IA). Lorsqu'on utilise l'IA avec conscience et un concept, elle devient un outil de création passionnant (#ArtIA). Toutefois, restons vigilants face aux risques que cette nouvelle technique peut entraîner (#Éthique). #Exposition #ArtModerne #Innovation #Rabat #Maroc"

En opposition marquée aux médiums traditionnels représentés dans toute la galerie, l’artiste Christian Mamoun introduit le monde émergent de l’art basé sur l’intelligence artificielle (IA). Imprégné de tons pastel et de motifs surréalistes, le travail de Mamoun explore la frontière des images générées par ordinateur en utilisant des paysages marocains et des décors fantastiques.

Pour Mamoun, l’IA est une méthode fructueuse d’expression artistique et d’artisanat : “Je pense que ce sera vraiment quelque chose d’important à l’avenir pour la création d’images, et il est bon de l’embrasser car cela ne disparaîtra pas. Je le considère comme un outil... C’est de la création. Dans la façon dont je l’utilise, j’avais d’abord un concept, puis j’ai créé des images à partir de ce concept et autour de lui. Dans ce cas, c’est vraiment juste un outil. Ce n’est pas quelque chose qui imite l’art.”

En tenant compte de l’été, Mamoun génère des images qui transposent les sensations de vol, de légèreté et de liberté, invitant le spectateur à laisser aller ses soucis et à se laisser aller à l’indulgence bienheureuse de l’été. À la limite d’un territoire inexploré, Mamoun explore les concepts classiques de la joie et de la liberté avec une touche contemporaine innovante.

Cette exposition sera présentée jusqu’au 29 juillet, du mardi au samedi (de 10h à 13h et de 15h à 19h), mettant en valeur d’autres artistes qui ont chacun envisagé des journées ensoleillées et des rêves d’été à travers leurs médiums individualisés : Laila Benhalima, Florence Arnold, Souhail Ben Azzouz, Itaf Benjelloun, Hélène Brugnes, Guy Calamusa, Jean Henri Compere, Malika Demnati, Najoua El Hitmi, Ines El Mansouri, Michael Gatzke, Christophe Miralles, Mohamed Mourabiti, Ilias Selfati et Gérald Valmer.
— https://www.moroccoworldnews.com/2023/06/356074/embrace-the-summer-at-rabat-s-abla-ababou-gallery

un air d'été

Très heureux de faire partie de cette exposition de groupe chez @ablaababougalerie avec des artistes talentueux tels que @flofloarnold , @souhail_benazzouz , @lailabenhalima , @itafbenjelloun , #HélèneBrugnes, #GuyCalamusa, #jeanhenricompère , @malika.demnati , @najouaelhitmi , #InesElMansouri, #MichaelGatzke, @sonia.hamza , @zora_lahlou , @miralles.christophe , @mohamedmourabiti et @geraldvalmer . Venez découvrir nos œuvres du 16 juin au 29 juillet à la galerie #ablaababou

vernissage : rétrospective Fadila El Gadi

Félicitations chaleureuses à Fadila El Gadi @maisonfadilaelgadi pour cette magnifique rétrospective présentée dans le cadre de @rcac.2022 @mjccgov #villederabat .

J'ai eu le plaisir de rencontrer la maire de Rabat, #AsmahRhlalou, ainsi que la #consulatfrancemaroc Consulat Général de France à Rabat .

Un immense merci à Amine Boushaba , le commissaire de l'exposition.

L'exposition se poursuit encore pendant 15 jours à l'espace @fondationcdg #fadilaelgadi #rabatcapitaleafricainedelaculture

Reel Azziz Mohamed

encontre avec Azziz Mohammed, gardien des mots de la Médina de Rabat 📚

Depuis plus de 60 ans, Azziz Mohammed vend des livres dans sa boutique au cœur de la Médina de Rabat, au Maroc. Né et ayant passé toute sa vie là-bas, il consacre ses journées à partager sa passion pour la littérature.

Aujourd’hui, nous avons eu le privilège de rencontrer Azziz Mohammed chez lui, où résonnent les échos de son histoire. C’est un lieu empreint de sa passion et de son dévouement pour les livres.

Suivez-nous pour découvrir cet homme extraordinaire, qui a construit une véritable bibliothèque vivante dans les ruelles pittoresques de la Médina. Plongez dans son univers, apprenez de son expérience et laissez-vous inspirer par sa détermination sans faille.

#PassionDesMots #HistoiresInspirantes #BibliothèqueVivante #rabatmorocco #villederabat